Club « Éthique & Politique »

Président d'Honneur : Max CAVAGLIONE, Commandeur de la Légion d'Honneur

Président : Jean-Christophe PICARD

Réflexion (12 mars 2001)

 

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L’éthique politique et le citoyen

Le scrutin qui s’est le déroulé le 11 mars 2001 est pour nous l’occasion de faire certaines observations.

Tout d’abord, nous nous félicitons du rejet qu’ont manifesté les citoyens à l’égard des candidats parachutés ou cumulards, qu’ils soient ministres ou pas. Cela révèle des électeurs plus matures qui ont conscience de l’importance d’avoir des élus à plein temps.

En revanche, nous nous étonnons de l’indulgence de ces mêmes citoyens pour des candidats pourtant notoirement en délicatesse avec la justice. Surtout, nous déplorons l’abstention record.

Nous tenons à rappeler notre position à ce sujet. L’éthique politique – que nous appelons de nos vœux – ne concerne pas seulement les élus. Elle a vocation à s’appliquer à tous les acteurs de la Cité, y compris et surtout aux citoyens qui doivent, comme les autres, se conformer à une éthique.

Ils ont notamment le devoir moral de sanctionner les comportement douteux, voire franchement contraire à la loi, en ne votant pas pour des candidats dont l’intégrité est discutable.

Surtout, et c’est le minimum que l’on puisse leur demander, il doivent remplir le premier devoir du citoyen : celui de voter. Le mépris affiché pour l’actuelle classe politique ne contribuera en aucun cas à l’améliorer. Seule une participation significative et un vote mûrement réfléchi permettra le renouvellement des élus et des pratiques politiques. Comme Périclès, « nous regardons celui qui se désintéresse des affaires publiques non pas comme un citoyen, mais comme un être inutile ».

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